• Nous sommes de plus en plus de familles riveraines de zones d'agriculture intensive, de monocultures, de plantations industrielles, à nous organiser en collectifs locaux ou en associations pour faire valoir nos droits et la protection de notre santé et de notre environnement face à un modèle agro-industriel toxique. En France, on estime être 700 000 familles habitant en 1ère ligne des pollutions agro-industrielles. Nos enfants sont frappés de cancers pédiatriques, de plus en plus de nos sources d’eau sont polluées par des pesticides ou leurs dérivés, nos animaux domestiques tombent malades, les légumes de nos potagers sont contaminés, nos campagnes vivantes deviennent mortes avec la disparition des oiseaux, des vers de terre, des poissons dans les rivières.

     

    L’industrialisation de l’agriculture est porteuse de destruction pour assurer des profits aux entreprises agricoles. En tant qu’écosyndicats de riverain·es, nous demandons la transparence sur les produits utilisés et des garanties pour notre santé, celle de nos enfants et de toues les êtres vivants, passant notammant par la protection des sources d’eau;

     

    Nous voulons une agriculture paysanne sans produit toxique ni pollution. Nous voulons des campagnes vivantes. 

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    " Je vis dans une zone agricole avec des traitements pesticides intensifs, ma maison est à quelques mètres des pommiers. J’ai deux enfants et je m’inquiète pour leur santé, surtout depuis que j’ai appris la pollution de l’eau du village voisin, le Castellet.

    Nous avons uni nos forces avec des voisins. Nous nous sommes organisés, et nous avons interpellé les grands exploitants responsable et les élus, afin de protéger notre territoire et ses habitants. "                     

     

    Dona, Les Mées

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    " Mon village a été uniquement alimenté pendant des décennies par 2 sources qui ont été exclues du réseau d'eau potable à cause d'une pollution par des pesticides. Actuellement le village est approvisionné par un forage qui pompe directement dans la nappe et nécessite des infrastructures plus coûteuses, alors que la source de Liébaud arrivait entièrement par gravité et celle de Jeanchier par gravité sur la moitié de son parcours (800m environ pour chacune d'entre elles), donc à moindre frais.

     

    Avec le changement climatique, l'eau est une ressource deplus en plus précieuse, il faudrait prioriser la protection des sources existantes plutôt que d'aller chercher des solutions ailleurs. "

     

    Maité, Entrevennes

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    " Depuis que le printemps est arrivé, les épandages ont repris intensément dans les champs autour de chez moi. Jour après jour, du matin au soir. Je ne sais pas ce qu'ils utilisent comme produit, mais je sens une odeur très forte jusque dans ma maison. J'ai vu des abeilles mourrir dans mon jardin. Je suis vraiment inquiet pour ma santé. Il devrait y avoir de la transparence sur les produits utilisés autour de nos habitations. "

    un habitant, Ambres

    Plus de témoignages de riverains victimes de pesticides sur le site : https://victimes-pesticides.fr/

  • Dans le monde, le secteur agricole est responsable de 23% des émissions de gaz à effet de serre 

    Monoculture, concentration des exploitations, déforestation, mécanisation croissante, utilisation massive d'intrants chimiques, raréfaction de la ressource en eau, etc. : le modèle agro-industriel actuel est aux antipodes de la transition écologique nécessaire pour faire face à la crise climatique et l'effondrement de la biodiversité.

    Quasi inexistantes il y a 60 ans, les grandes exploitations d’une surface moyenne de 136 ha (soit 190 terrains de foot) représentent aujourd’hui une ferme sur cinq et couvrent 40% du territoire agricole métropolitain français.

    En France, encore 90% de la surface agricole utile est cultivée en agriculture conventionnelle, utilisant des produits phytosanitaires.

    En 2017, le chiffre d'affaires du secteur de l'agroindustrie s'élevait à 180 milliards d'euros.

    Les pesticides : une pollution discrète, dangereuse et en constante augmentation

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    En 2021, l’INSERM concluait à une « présomption forte » d’un lien entre l’exposition aux pesticides et six pathologies graves, dont les lymphomes non hodgkiniens, le cancer de la prostate et la maladie de Parkinson.raphe ici.

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    La même année, 12 millions de personnes ont bu une eau du robinet impropre à la consommation à cause des pesticides.

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    1/5e des sols français sont aujourd’hui menacés d'érosion du fait de l’absence d’invertébrés indispensables à la bonne porosité et à l'infiltration des eaux dans les sols.

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    En 30 ans, les pesticides ont été responsables de la disparition de 80% des insectes en Europe. En France, sur la même période, 39% des populations d’oiseaux vivants dans des milieux agricoles ont disparu. Touchées par les mêmes causes, 30% des colonies d’abeilles déclinent chaque année, contre 5% en 1990.

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    Depuis les années 2010, la France est devenu le premier pays consommateur de pesticides de synthèse en Europe. Alors que le gouvernement français annonçait en 2009 l'objectif de réduire de 50% l’usage de pesticides à l’horizon 2018, leur utilisation a progressé de 12% entre 2009 et 2016.

  • Notre organisation pour un mouvement d’écosyndicats de riverains

    Nous construisons un mouvement national des riverains ensemble pour transformer l’agro-industrie mortifère et retrouver des campagnes vivantes. Nous croyons à la nécessité d’articuler les échelles. Nous nous organisons localement pour gagner à l’échelle d’un territoire affecté par les pollutions, et nous voulons nous fédérer nationalement pour agir sur les lois et construire un mouvement à même de contrebalancer la puissance de la FNSEA, des lobbys des producteurs de pesticides et des entreprises du secteur agro-industriel. Nous nous inscrivons dans un mouvement qui dépasse les frontières avec les femmes et les hommes ailleurs en Europe ou dans le monde qui luttent pour la vie et contre les abus de l’agro-industrie.

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    Un écosyndicat de riverains, c’est quoi ?

     

    Un syndicat, du grec « syn » (συν) réunion et « diké » (δικος) justice est une organisation de défense des intérêts collectifs de ses membres. Il existe des syndicats de travailleur·euses, d’étudiant·es, de locataires, etc. Lorsque les intérêts collectifs défendus par un syndicat de citoyen.nes coïncident avec des enjeux écologiques plus larges, on parle d’écosyndicat.

     

    Les écosyndicats des communautés riveraines de l’agriculture toxique sont les collectifs et associations qui, en défendant les intérêts des familles et de leur santé et leur cadre de vie défendent l’intérêts des écosystèmes dans leur ensemble. Un écosyndicat est un collectif informel ou une association avec le plus grand nombre de membres possible parmi la communauté concernée. Un comité directeur ou un conseil d’administration organise les activités locales de mobilisation, sensibilisation, communication et négociation avec les dirigeants des firmes agricoles et les autorités publiques. Cette notion d’écosyndicat a été utilisée pour la première fois pour décrire les syndicats des travailleurs du caoutchouc, les seringueiros avec Chico Mendès dans la forêt amazonienne brésilienne dans les années 1960. Ils voyaient leur métier menacé par la déforestation. « Au début je défendais les travailleurs, puis j’ai compris que ça impliquait de défendre la forêt. Maintenant je défends l’humanité et la planète toute entière » disait Chico Mendès avant d’être assassiné sur ordre des patrons d’entreprises œuvrant à la déforestation.

     

    Un éco-syndicat de riverain.es est donc une organisation qui défend les intérêts des communautés qui se retrouvent, malgré elles, en première ligne du combat écologique.

     

    La multiplication de territoires zéro pesticides pour une vraie transition agro-écologique

     

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  • les organisations locales de riverains

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    Riverains Ensemble Durance

    Dans la moyenne vallée de la Durance, on trouve de très nombreuses cultures de pommes, la culture la plus traitée en France, mais également de lavande, d'abricots, etc. Depuis 2022, les habitants se sont organisés en collectif pour protéger leur santé, leurs sources d'eau et multiplier les zones sans pesticides

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    Vaurais Nature Environnement

    Dans le Tarn, cette association, créée en 2020, regroupe des riverains de vergers industriels dont les activités ont des impacts importants sur leur santé. Ils se battent notamment pour que la loi protégeant les riverains soit respectée (arrêt des épandages par grands vents et des fumées toxiques,...)

     

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    Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l'Ouest

    En Bretagne et en Pays de Loire des riverains de champs (arboriculture, vignes, horticulture, cultures…)
    se mobilisent pour faire respecter leurs droits et faire connaître la réalité
    de la vie au quotidien des riverains au rythme des épandages de pesticides.
    D’autant plus qu’ils ne peuvent pas connaître les produits utilisés

  • Notre tribune dans la presse

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  • Actus

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